Dis-moi quelque chose
Sur lequel notre vie puisse s’élever
Un mot
Qui à lui seul pourrait ouvrir
Le silence les regards noueux
Et les portes de la fragilité
Yves Namur
Dis-moi quelque chose, Arfuyen, 156 p., 14 €
Écoutez ce poème (lecture Stéphane Bataillon) :
Au fil des quatre saisons, de l’automne à l’été, Yves Namur s’adresse à l’autre, à une amitié, incarnée dans ce tutoiement, à la fois intime et absolue, qui pourrait tous nous rassembler autour de ce qui est essentiel pour vivre. Malgré les tumultes, les incertitudes, les accidents. Une simple parole. Quelque chose « pour assécher nos larmes invisibles » comme « pour rallumer les lampes pauvres ». Les 115 poèmes composant cette grande suite adoptent une forme fixe et légère : des sixains délicats, sobres, sans cris. Yves Namur, l’une des grandes voix poétiques de la poésie belge, secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique et éditeur (Le Taillis Pré et l’élégant Journal des poètes) nous livre en ce début de printemps ces mots très précieux pour ressourcer nos jours.
Stéphane Bataillon
Retrouvez ce poème dans La Croix l’Hebdo du 2 avril 2021