Julien d’Abrigeon, Coupe courte, Lanskine, 92 p., 14 €.
Écoutez ce poème (lecture Stéphane Bataillon) :
C’est une poésie qui se joue des espaces, qui invite à entrer dans une danse de mots pour partager des histoires. On la nomme poésie action, sonore, visuelle ou spatiale, et ce large courant a permis à de grandes voix contemporaines d’agrandir l’espace du poème : d’Henri Chopin à Christophe Tarkos, en passant par Bernard Heidsieck ou Pierre Garnier. Avec son nouveau recueil, Julien d’Abrigeon, par ailleurs animateur de la revue BoXon (tapin2.org/boxon), prolonge cet héritage. Dialogues qui buttent et se reprennent, expressions qui se désagrègent pour mieux se faire comprendre… on s’amuse, dans Coupe courte, à faire son propre poème dans les blancs laissés pour nous. Pour nos propres réponses. Nos propres inventions.
(Chronique parue dans La Croix l’Hebdo du 2 octobre 2020.)