Construis une arche.
Prends des noms, des adjectifs, des verbes,
etc. etc.
Prends même un et cætera ou un peut-être
pour suspendre la réflexion
quand elle coince,
pour te faire imaginer le futur
de la langue,
la destination, la route.
Claudia Di Palma
Traduit de l’italien par Nabil Salameh et l’autrice
Voix Vives, de Méditerranée en Méditerranée. Anthologie Sète 2024,Éditions Bruno Doucey, 224 p., 20 €
Une arche de parole. Pour voguer sur les flots d’un monde fracturé. Une arche pour porter ce qui pourra apaiser et éviter, peut-être, le pire des désastres : celui de ne plus se parler. De ne plus aspirer à d’autres horizons. Née en Italie, à Maglie en 1985, Claudia Di Palma vit et travaille à Lecce. Passionnée par le théâtre, elle a collaboré avec l’Astràgali Teatro (en 2005) et l’Asfalto Teatro (de 2006 à 2012). En 2016, elle a publié son premier livre de poésie, Altis-sima miseria (Musicaos Editore), qui a reçu plusieurs prix littéraires. En 2021, elle a publié le livre de poésie Atti di nascita (Minerva Edizioni). Ses poèmes sont présents dans plusieurs ouvrages collectifs et dans diverses revues italiennes, dont Atelier, Gradiva, Le Voci della Luna. Ses poèmes ont été traduits en anglais et en espagnol. Elle fait partie de la plateforme européenne de poésie Versopolis et de la rédaction du blog littéraire Poeti Oggi. Elle est l’une des invités du festival de poésie Voix Vives à Sète jusqu’au 26 juillet.
Stéphane Bataillon
(Initialement paru dans La Croix l’hebdo n°242)