Quand le cœur se demande pourquoi se battre encore
Il ne regarde pas le cumul des printemps
Ni la permanence argentée de l’hiver
Il reprend source aux petits creux dans les
courants du temps
À la transparence ouatée des pétales dans le
vent
À la larme qui sèche au revers de l’index
À la main de l’enfant qui tient le cerf-volant
À celle du vieil homme qui ne cache plus rien.
François Clairambault
Les Anges sont transparents, L’enfance des arbres, 136 p., 15 €.
Des poèmes de François Clairambault, la lumière est souvent douce : elle est celle du début ou de la fin de la journée. Le poète, qui livre avec Les Anges sont transparents son premier recueil, nous offre ici une poésie qui se déploie au rythme des saisons. Il tire ses mots du quotidien, dont Dieu n’est jamais tout à fait absent, et sur lequel il pose un regard semblable à celui de « Noé débarquant de l’Arche », comme l’écrit le poète Jean-Pierre Lemaire dans la préface de l’ouvrage.
Loup Besmond de Senneville
(Innitialement paru dans La Croix l’hebdo n°22)