Le petit jour est aux fenêtres
le ciel est de tôle argent bleu, sur les terrasses d’herbe
il ne reste que des amoncellements disparates
heureux ou malheureux – qu’importe –
Tu te réjouis de tous ceux qui ont besoin de toi
témoins de la lumière
avec le vent des vagues
Des pages douces des pages blanches
interrogeant le son
des échos au-dehors
Le petit jour est aux fenêtres
les ruisseaux se sont réveillés
sur les traces sales des gouttes de pluie
pour entrer dans un autre poème.
Vers assemblés par Stéphane Bataillon
Écoutez ce poème :
Déjà 99 poèmes présentés, semaine après semaine, sur la dernière page de cet hebdomadaire. 99 poèmes d’hier et d’aujourd’hui, 99 poètes et poétesses pour dire autrement le monde, le corps et l’âme. Avec le même langage que celui des enquêtes, des reportages, des entretiens, mais avec un léger décalage, une vibration de la parole qui transmet, comme le disait Guillevic « autre chose ».
Pour fêter notre centième numéro, je vous ai composé un nouveau poème à partir de vers déjà parus ici. Un patchwork poétique pour leur rendre hommage à tous. Ces vers sont dus, dans leur ordre d’apparition, à Jean-Marie Barnaud, Béatrice Douvre, Sébastien Févry, Abdellatif Laâbi, Rainer Maria Rilke, Jean-Pierre Boulic, Antoine Emaz, Perrine Le Querrec, Alexis Bernaut, Marie Testu, Philippe Jaccottet, Thomas Vinau et Hans Faverey.
Bonne route, et au numéro 200 !
Stéphane Bataillon
(Poème à retrouver dans le numéro spécial 100 de La Croix L’hebdo du 24 septembre)