Plus de papier.
Plus de cercle du savoir.
Le mardi 13 novembre 2012, huit mois après l’encyclopédie américaine Britannica, L’encyclopaedia Universalis annonce qu’elle ne sera plus imprimée. Après la fin des nouvelles éditions papier des grands dictionnaires (en plus de deux volumes) disparus à la fin des années 1990 -Larousse, puis Le Robert-, c’était le dernier corpus de référence à jour disponible en langue française.
La société éditrice déstocke les 999 derniers exemplaires en les vendant avec 60% de réduction. Personne n’y croit plus. Il y a un monde qui s’écroule. Il y a mon monde.
Depuis mon enfance, je rêve d’avoir une encyclopédie Universalis. De choisir un thème, de prendre un lourd volume, de plonger à la découverte, de caresser les pages, d’entendre et de sentir.
Ce ne sera plus possible.
Bientôt, à l’autre bout du temps, et plus tôt que nous ne le pensons, ce sera au tour des quotidiens papier de se transférer avant de disparaitre. Et puis ensuite…
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Elle est arrivée hier soir. Elle trône dans la chambre. Ce matin, j’ai lu l’article « Bonheur » signé par André Comte Sponville.
Et si nous étions tous en train de nous tromper ?