Il était parti. Pour le désert. Il ne voulait voir que du sable. Pas blanc. Un peu jaune, pour ne pas être ébloui. Il avait été. Puissant, avec elle, presque heureux. Avant.
Il se retrouvait avec : un guide, un homme plutôt grand, deux sœurs jumelles à l’air triste. Il avait lu le début des Méharées de Théodore Monod dans l’avion.
Il allait en chier.
Il tomba de chameau dès le premier jour et se fâcha avec l’homme plutôt grand.
Il se dit qu’il aurait pu trouver une autre destination pour se retrouver.
Il retourna chez lui au bout d’une semaine. Il ne finit jamais de lire Monod. Il se mit à entretenir une correspondance épisodique avec les jumelles. Elle dura trois ans.
A son enterrement, de nombreuses personnalités s’illustrèrent par de grands discours. On jeta une poignée de sable sur sa tombe.
Tout le monde trouva ça très beau.