Voici l’épure du pouvoir
et le véritable accès de
fièvre et de puissance :
quand je dis libellule ou
quand je dis colibri je dis
pieuvre ou
je dis suricate et
les armées surgissent
pleines de dragons volants voici
la morale de l’imaginaire :
on se multiplie
par ce qu’on fabule.
Adeline Baldacchino
De l’étoffe dont sont tissés les nuages, L’ail des ours, 72 p. 6 €.
Écoutez ce poème(Lecture Stéphane Bataillon) :
Poète et romancière (Notre insatiable désir de magie, chez Fayard en 2019), Adeline Baldacchino tisse ici un parcours en cinq fils, de la contemplation à la puissance en passant par la révolte et l’extase. Ces poèmes décrivent un territoire intime, ou le collectif, la mémoire et les indignations nécessaires servent à cerner les frontières.
Ce recueil est le second édité par l’Ail des ours. Une initiative originale de Michel Fievet, enseignant et passeur passionné de poésie, qui a lancé cette nouvelle maison d’édition. Elle propose, pour un abonnement annuel modeste, de recevoir six recueils chez soi. Une initiative à découvrir sur www.editions-aildesours.com
Stéphane Bataillon
Chronique initialement parue dans La Croix L’Hebdo du 18 avril 2020 et sur le blog « Un poème pour la route »