Sola scriptura #85

Ce qui importe, ce sont les paroles. Qu’à  un moment, quelqu’un, inspiré par… l’autre (chose, évènement ou personne) inscrive quelques mots ensembles qui auront, une fois rassemblés, la puissance de traverser l’espace et le temps pour nous toucher au coeur, à l’âme, et transformer notre vie.
Qu’est-ce que « transformer notre vie » ? C’est de faire changer, même légerement, le sentiment, l’impression de chaleur, de joie, d’empathie, de courage entre l’instant d’avant et celui d’après la lecture ou l’écoute de ces mots. C’est de provoquer un changement de niveau de notre énergie. Littéralement, une régénération. Tous les agencements de mots ne le procure pas. Il y a quelque chose de l’harmonie, du rythme, de la note et de la clarté qui joue. Dans les poèmes, les déclarations, les textes sacrés ou d’écrivains. À chaque fois que les mots sont inscrits pour eux-mêmes, à chaque fois que la parole est sacralisée, chargée d’un objectif à atteindre. Convaincre ou attendrir, partager ou galvaniser, révéler ou réveiller. Blesser ou guérir. Elle est là la force de la parole agissante. La force du grand poème de la parole. Le silence, aussi, y a sa part.