Tout l’été, un essai de traduction sensible du Shin Jin Mei (信心銘) Premier texte sacré du Bouddhisme ch’an chinois, composé à la fin du VIe siècle par Maître Sosan. Le Ch’an se transforma en zen, une fois importé au Japon. Le titre de ce poème peut se traduire par « Poème sur la foi en l’esprit-cœur ». J’ai choisi la formulation « La légende du cœur ».
信心銘 La légende du cœur
1.
至道無難 唯嫌揀擇
但莫憎愛 洞然明白
La Voie est sans obstacles
tous les choix balayés
Sans haines et sans amours
la clarté se dévoile
毫釐有差 天地懸隔
欲得現前 莫存順逆
Mais un cheveu d’écart
et terre et ciel se scindent
Pour chasser les nuages
chassez vos arguments
違順相爭 是爲心病
不識玄旨 徒勞念靜
Goûts et dégoûts sans cesse
rendent notre esprit malade
Sans l’intime de la Voie
il s’agite sans remède
圓同太虚 無欠無餘
良由取捨 所以不如
Parfaite comme un grand vide
rien de moins, rien de trop
Rejetez, saisissez
aussitôt elle se brouille.
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« Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. »
Anaxagore de Clazomènes, Fragments, Ve siècle av. J.-C.
« On voit que, pour arriver à la solution de ces deux questions, il fallait d’abord bien connaître l’analyse et la nature du corps susceptible de fermenter, et les produits de la fermentation ; car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modification. »
Traité élémentaire de chimie, Antoine Lavoisier, 1789