Petit retour sur ces douze derniers mois de création poétique avec trois poèmes par jour tracés au fil des mois de 2019 et ce, jusqu’au 31 décembre.
Au bout du lac
je nage entre les nénuphars
M’étonne de la profondeur des tiges, sent leur viscosité légère sous mes doigts, caresse les pétales presque plastiques de leurs fleurs, plonge jusqu’au fond pour tenter de comprendre comment leurs racines tiennent
La libellule me surveille.
Ne détourne pas ton œil
vers le ciel étoilé
ce qu’il faut contempler
se fendrait dans tes yeux.
Hommage à The Dark Crystal – Jim Henson.
Note sur la poésie #71 : La forme affirmative
Sentir le manque du poème qui ce soir, faute à d’autres travaux, d’autres mots à écrire, n’a pas eu l’espace nécessaire pour sortir. Être tenté d’abandonner, et puis lire une lettre de Jean-Marie Barnaud sur ses hésitations*, sur les choix à faire au sein d’un poème, ces choix infimes et douloureux parfois nécessaire pour ne pas trahir. Sacrifice d’un mot, d’un rythme, qu’on avait reconnu. Une sorte de déchirement de soi. Un courage admirable et incompréhensible de l’extérieur. Avec, au bout, plus que de la satisfaction. Un des secrets de « cette confrérie-là ».
* Lettre à G.L in « Sous l’imperturbable clarté » Poésie/Gallimard, 2019
La couverture de Gustave N°87 de septembre 2019 :
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