On se demande souvent ce qui nous fait vibrer. Ce qui nous fait monter des larmes profondes de joie. Mais on ne s’attarde pas. On passe à autre chose de peur de la réponse. D’une peur d’avant la peur de la formulation. Peut être mieux comme ça. Sans risque de s’avouer des moments trop fugaces, des notes pas assez hautes, des paroles méprisées. Sans risque d’être acculé à devoir reconnaître ces rêves oubliés qui nous intimeraient de jouer notre vie, sans attendre. Sans bonheur. Sans repos. D’un unique désir.
« Quel est de tous les hommes le plus inquiet ? Celui qui veut être le plus heureux et le plus en repos. »
Diogène contant la vie de Bion de Borysthène, Vies des philosophes, IIIe siècle ap. J-C.