On marche
comme tous les jours
au cœur de la foule
On tente sans succès
d’en rattraper le rythme
On voudrait s’échapper
et se faire silencieux
Se planter dans la ville
dépasser le bitume
Partir à la rencontre
de la boue et de l’eau,
des pierres et des argiles
Creuser jusqu’aux limites
des strates imprécises
qui ont cédé leur place
Retrouver à tatons
le chemin de la côte
où s’échoue cette terre
Et contempler tranquille
la croissance des menhirs.