À Colette Nys-Mazure
En écoutant Colette, je me dis qu’il ne faut pas renoncer, malgré mes dents, pas renoncer à vivre loin. Que la poésie, que l’amour, que cette joie là m’y aidera.
Ceux qui croient
ont le regard lumineux
la paume chaleureuse
celle qui prend le pain
pour le passer à table
cela irradie
avant cela
on peut dire que l’on croit
on peut s’en assurer
mais ça coince
jusqu’au corps
comme si ça se rabougrissait
ça se voit sur le visage qui se ferme
de plus en plus
jusqu’au cri
contre les autres
contre soi
son corps
sa voix
ses baisers
avant cela
cette transaction
qui délivre le cœur.