On aimerait l’éteindre
et puis qu’ils le reprennent
Ne plus devoir porter
toutes nos conséquences
et se blottir au sein
Mais ton cri
dont nous seuls sommes capables.
Ce poème est notre modeste contribution à un projet passionnant, mené par la compagnie du Théatre du menteur dont fait partie notre amie comédienne Céline Liger, dont voici le message :
« La compagnie prépare pour la rentrée un beau projet avec des détenus longue peine de la Maison d’arrêt des hommes de Fleury-Mérogis. Après avoir développé ces deux dernières années des « Correspondances-Panoptiques » qui permettaient par la photographie et le texte à des détenus et des lycéens de construire un récit collectif poétique, Valérie Dassonville propose aujourd’hui d’associer à la dernière création du Théâtre du Menteur « Prométhée, poème électrique », une création un peu particulière.
Il s’agit de collecter à travers un site d’écriture créé pour l’occasion, un certain nombre de textes venus de toutes parts et répondant à une consigne en lien avec la thématique du mythe de « Prométhée » (détail sur le site: http://www.theatre-du-menteur.com/fabrique-promethee/)
Ces textes venus de l’extérieur de la prison seront mêlés à ceux des détenus (et peut-être du personnel pénitentiaire…) pour constituer un mécano qui sera avec eux mis en voix, en espace et en musique…et qui sera représenté le 21 décembre à la Maison d’Arrêt en première partie de « Prométhée, poème électrique ».
Le lien avec l’extérieur est essentiel aux démarches artistiques que nous menons en détention, aussi je vous invite à participer (nul besoin d’être agrégé de lettres ou de viser le prochain Goncourt) en imaginant ce que vous avez ou auriez fait ou allez faire du feu que Prométhée nous a donné, il y a bien longtemps…
Toutes formes seront les bienvenues, dialogue, poésie, oulipo, surréalisme, onomatopées….
Nous avons besoin de vos mots pour travailler avec eux, alors un grand merci à ceux qui prendront quelques minutes de leurs vacances (si vacances il y a) pour participer à cette Fabrique et relayer cette initiative auprès de vos amis (ceux de facebook ou d’ailleurs). Plus on sera de fous…
Appel à participation :
- Vous, libres internautes, participez en écrivant librement ce que vous inspire la consigne Si les hommes changeaient le feu en lumière… Seules limites : pas plus de 2000 caractères, vous garantissez en être l’auteur… Vous adressez votre création par pièce jointe sur ce mail.
- Peu de temps après (à compter de septembre), vous êtes publié en ligne, après relecture et correction si nécessaire (tout est admis hormis les classiques réprouvés par la loi).
- Eux, détenus de Fleury-Mérogis, se réunissent sous la houlette du metteur en scène, lisent, choisissent, gardent et coupent, complètent de leurs propres écrits… Un patchwork textuel en résulte, une sélection en est régulièrement publiée.
- Eux encore, détenus de Fleury-Mérogis, préparent une œuvre théâtrale et musicale sur cette base, en collaboration avec des artistes de la compagnie.
- Une représentation de cette œuvre polyphonique est donnée par les participants aux ateliers, épaulés par le Théâtre du Menteur, en première partie du spectacle Prométhée, poème électrique le mardi 21 décembre 2011 à la Maison d’Arrêt des hommes de Fleury-Mérogis. »