Se mettre à écrire la routine. Ces jours un peu pareils. Ces moments répétés qui n’auront droit ni à une photo, ni à un poème, ni à se changer en souvenir. Sans la moindre chance de remonter au jour pour témoigner. Écrire sur le bruit de la chasse d’eau. Sur l’odeur contenue à l’ouverture des poubelles. Sur le grincement concerté des volets électriques. Dire le rituel du réveil en trois temps, la poussière qui s’amoncelle sur les marches de l’escalier. Être neutre. Pour faire venir le monde.