J’ai perdu un poème. Il parlait des mots. Des mots inutiles. De ceux que l’on retranche pour amoindrir l’espace et que les autres fassent bloc. Comme de la pierre. Un amalgame de pierres, de mots. Pour ne plus avoir peur. Pour que l’armure protège. Tienne bon. Mais avec un peu d’air. Pas entre les lignes, plutôt derrière. Juste avant moi. Un peu de ce même air que celui juste après. Celui que l’on respire en lisant le poème. Que j’ai perdu.