Nous avons traversé
un océan de mots
patiemment distillés
pour mieux brouiller les pistes
Nous voici arrivés
au seuil de l’archipel
Il faudra retrouver
la force d’être vulnérable
pour y poser le pied
Le temps n’est pas venu.
Seule la fraîcheur des vagues
et l’appel du vent.
En attendant, deux citations :
Un ami, c’est quelqu’un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même.
Hervé Lauwick
L’histoire du monde serait plus juste si l’on tenait compte de l’histoire des dormeurs et de leurs songes.
Henry Bauchau
et pour clore la saison, petit bonheur de ce début d’été, un recueil tout frais de tankas japonais (une forme brève de poèmes à ne pas confondre avec les haïkus) écrit en 1987, à 24 ans, par la
jeune Machi Tawara. Trois extraits issus de la même double page – c’est dire si on aimerait tout citer :
» yomesan ni nare yo » da nante kanchûhai
nihon de itte shimatte ii no
« Deviens donc ma femme ! » me dis-tu mais
après deux canettes d’alcool-soda
est-ce vraiment raisonnable ?
*
Jour de congé à Enoshima
Comme chacun de nous réserve son avenir
on ne prendra aucune photo
*
» Born to run » Né pour courir…
Tu n’as pas de pays et je voudrais être
pour toi la mer
Tawara Machi, l’Anniversaire de la salade, Ed. Philippe Picquier, 2008.
Bonnes vacances à tous !
Un commentaire
L’ouverture une déchirure,
Les mots s’échappent par la fenêtre,
Pour un repos bien mérité.