Spiritualiser la matière. Entrer en amitié avec cette pierre apparemment inerte et apprendre à l’aimer. En se laissant séduire par son habitus, émerveillé par les inclusions qu’elle contient. Voir des montagnes chinoises dans cette fluorite, un cosmos en mouvement dans ce jaspe kambara, ou l’œil d’un reptile dans le vert serpentine. Être touché au cœur par ces témoins de monde vieux de millions d’années au creux de notre main.
Y a t’il une énergie qui passe entre nos corps ? Y a t’il un échange qui s’effectue, subtil, durant l’observation ? Se pourrait-il qu’une énergie s’active, de par cette relation ? Des questions inutiles, cette fois, pour le poème. Il y a connexion et fourmillement de joie. Cette joie d’être au monde dans le silence des pierres.