À 80 km de Monterey
de Guillaume Decourt
Aethalidès, 64 p., 16 €
Est-ce un carnet de route ? Une fantasmagorie ? Les mémoires ironiques d’un dandy cosmopolite ? Du casino de Dauville à Santa Barbara en passant par Manosque, Guillaume Decourt adopte le quatrain en vers libre pour fixer un monde alternatif, figé dans l’ambiance des fifties. Bribes de savoirs inutiles, dialogues rapportés, portraits fugaces d’héroïnes se croisant entre les vers : une grande femme à la chapka, une jeune boulangère de Boston, une vieille serveuse du Massachusetts. Des saynètes plus que des histoires, des cartes postales de film noir. Des poèmes pour se prendre à rêver d’une autre vie, entre Tintin et Henry Miller. « Encore des voyages/ et voici qu’on ne parle jamais/ de l’endroit où l’on se trouve/comme par hasard ».