Tu peux crier au fond des plaines
cracher à la gueule des passants
suer, baiser à perdre haleine
et laminer tes dernières chaînes
Tu peux t’envoler vers l’étoile
la dépasser avec ta main
comme dans ce tour de magicien
qui, petit, t’avais mis en scène.
Tu auras une demeure parfaite
celle où te sentir libre et fort
construite pour laisser au-dehors
trahison abandon et perte
Mais alors prends garde au jour
où affranchies de toute lumière
tes ombres déferleront sur terre
rouvrant d’un coup la faille béante
qui jamais ne cicatrisa.