Qui brûle ?
Ta ville, le Temple, ta maison ?
Qui brûle ?
Ton propre corps, ton propre cœur, ton propre temple ?
Qui brûle ?
Et qui a allumé
l’incendie ?
Ce n’est pas elle
celle qui rôde
Pas elle mais elle sait
tirer profit
de la peur, du repli, de l’égoïsme
de ta peur, de ton repli, de ton égoïsme
dictée par cette situation
Elle sait qu’elle marchera
sans combats sur les cendres
Elle sait
que tu n’as même plus assez d’énergie
pour t’opposer à elle
Qu’elle pourra se servir
et t’asservir
comme à chaque fois
Comme à chaque
effondrement
Tu admires presque
son énergie
cette force que tu n’as plus
Elle saura en profiter
Saura te dire au creux
toutes les fausses paroles
avec les même mots
Et, peut-être bien
que tu la croiras
Juste assez longtemps
pour que tu ne puisses plus
te retourner
Il fera froid alors
Et tu en viendras presque
à regretter la flamme
Et tu en viendras presque
à te regretter
À imaginer
comment tu aurais pu
jouer avec les flammes
maîtriser le tirage
pour y voir son reflet
Mais il n’y a pas d’urgence
Juste temps de faire face
à ta part manquante
Pour la remplir de feu.