J’écris. J’écris ce post depuis la salle de lecture de la Gaîté lyrique en attendant le début d’une conférence. Je reviens d’une promenade en forêt où j’ai été frôlé par un immense vautour. Je n’avais jamais vu de rapaces de ma vie. En vrai. Je replonge moi aussi. Sur une proie mode numérique. Vrai, aussi. Je me dis que décidément, j’aime les polices avec empattement. Que ça doit vouloir dire quelque chose. Que je suis à un tournant entre le retour vers la simplicité du mot, la tenue au plus proche de ce lien de confiance et l’exploration d’un art numérique foisonnant, qui m’attire, irrésistiblement. Qui peut aussi me dévorer. Charogne. Besoin de respirer en changeant de rythme. De plat de résistance. Comme un vampire rassasié qui voudrait voir le jour. C’est, peut-être, le but du travail de fusion que je mène en ce moment autour du design. De son approche. Proie. Réfléchir les éléments qui pourrait me servir à continuer de tirer le fil et d’apporter ma contribution. Le risque d’une architecture modulaire, sans plan définitif mais que l’on peut, à chaque instant, englober. J’écris. Ce n’est pas un poème, mais l’élaboration patiente de son engrais.
Prendre de la hauteur
et estimer le temps
pour fondre sur sa proie
Ne pas laisser l’espace
apprivoiser non plus
Déjouer par une danse.
Poème complet /// LOG OUT.
Un commentaire
La vampirisation semble vous tenir à coeur, puisque je la retrouve dans d’autres de vos poèmes. Je le conçois, nous absorbons l’essence de ce qui nous entoure pour le régurgiter en mots. Le design de la poésie est un concept très intéressant. Mêler la musique au dessin, interpeller tous les sens, car la poésie, c’est cet ensemble, aussi.
Je vous remercie de vos mots qui font avancer.
Auteurement vôtre.
Eve de Laudec