Il a l’air de faire sombre
dans ce coin de forêt
À peine une lueur
entre les troncs impatients
semble nous y inviter
Il n’y a pas de nature,
pas de vert, pas d’oiseaux
juste une peur terrible
Qui grouille, qui s’infiltre
qui dresse ses frontières
et veut nous y inclure
On n’irait pas, normalement
On s’enfuirait à toutes jambes
On courrait assez vite
pour que nos larmes sèchent
Mais là, non.
Là, on reste.
On avance.
On s’engouffre.
Pour terrasser les cris
pour faire sortir les bêtes
pour faire sonner le chant
Comme une déflagration
qui érige le lieu
de nouveaux ralliements
Une clairière
Une simple clairière.