Un genou sur le sol
frôler l’herbe nouvelle
essuyant la rosée
Au rayon de soleil
qui conjugue l’action
se relever sans bruit
Écouter ce silence
sourdissant des forêts
qui invite à l’envol
Attendre encore un peu
que la sève remonte
et que la larme indique
Devenir arbre et pierre
aussi léger qu’une tombe
aussi lourd que l’air
Et se mettre en mouvement
prenant de la vitesse
pour ne plus distinguer
Seulement fendre le monde
jusqu’aux cœurs vibrants
Te revoir un instant.