« L’éthique est la recherche de la vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes. » Paul Ricœur, Soi-même comme un autre.
Il y a la mort. Il y a des morts. En permanence. Il y a la naissance. Des naissances. Entre les deux, toujours, pour tout, cette énergie. Cette baraka. Cet amour. Cette impulsion qui nous porte d’un point à un autre. De ce que l’on a pris vers ce que l’on est. Juste. Inattaquable. Aligné comme les atomes d’un poème de diamant. Vers cette entière cohérence faite de tout ce que l’on a vécu, entendu, ressenti, se mélange. Qui dans un moment se cristallise. Se transforme en une même couleur. Peut servir à la composition du tableau. De ce qui deviendra, sans le savoir, notre œuvre. Comme une peinture de Soulages. Avec du noir, de l’ombre, des reflets, de la lumière. Tout changeant. Tout le temps. Toujours en mouvement. Sans forcer le rythme. En s’adaptant au rythme. De notre cœur. Et donc choisir. De tendre. Vers la mort. L’arrêt. La décomposition de cette cohérence. Ou vers la vie. Vers l’intensification de cette lumière. De cette joie. De ce sourire d’enfance. De ce sourire de nous. Enfant. En vie.
« Pour ceux qui se perdent, c’est une odeur de mort qui donne la mort. Pour les autres, c’est une odeur de vie qui donne la vie. Mais qui est capable de faire un tel travail ? » (2 Corinthhiens 2 : 16).