Le feu s’est réveillé,
la table vient d’être mise,
transformant la cabane
en ce palais précieux
Seule une petite brise
s’est glissée sans un bruit
pour nous faire deviner
l’approche de l’hiver
On imagine mal
que cet enfant léger
puisse se mettre en colère
entrer par effraction
Qu’il ne préviendra pas
qu’il détruira en meute
interdisant d’autres souffles
méprisant le répit.
Qu’il ne balayera plus
les peaux mortes des vies
et éteindra les chants
debout face au soleil.
Alors on se rapproche,
on entoure la bougie
pour préserver la flamme
Qu’elle ne vacille plus.
Paris, le 26 septembre 2008
Un poème écrit sur invitation de James Noël, et publié sur son blog Cœuritoire, pour mettre des mots après le vent, après les quatres ouragans qui
viennent de dévaster l’île d’Haiti en un mois à peine.