Dimanche 5 novembre 2017. Je décide d’écrire quelque chose, sous forme de série, autour de cette rencontre totalement fortuite : « Avec Sophie ». Quelque chose de cette rencontre qui « est arrivée ». Tout le travail de Sophie Calle partant de ça. Des choses qui, au-delà de la notion de vérité, de message, de signification, d’intention même, sont arrivées. Je m’inscris à la prochaine séance, qui aura lieue le 15 novembre. Sur mon formulaire d’inscription, j’ai barré mon idée d’œuvre initiale. Je l’ai remplacé par : « NO PROFILE, autour des personnes qui n’ont ou ne veulent pas être sur les réseaux sociaux. » Dans le mail d’inscription, je développe :
Mon idée d’œuvre :
Un travail sur l’absence, volontaire ou non, de la vie sociale numérique. A un moment où cette absence devient suspecte, hors-norme. Où il y a une injonction sociale à y être, sauf à se marginaliser. Où cette absence peut aussi être une manière de se singulariser en négatif de l’hyperprésence des images de soi sur les réseaux.
Titre : NO PROFILE (ou « Complétez votre profil »)
Trouver puis poser aux personnes participantes cette question et cette proposition photographique :
Question : 2 Milliards d’êtres humains sont sur Facebook (ou les réseaux sociaux). Pas vous. Pourquoi ?
Proposition photographique : La photo de profil est encore un espace libre (les vrais noms et prénoms sont exigés sur Facebook, l’identification par empreintes digitales ou par l’empreinte rétinienne se généralise sur les smartphones) Si vous aviez une photo de profil ce serait quoi ? (si c’est vous, laissez-vous vous photographier, si c’est un objet qui vous entoure, placez-le devant votre visage, si c’est une photo déjà existante également)