Anne Lécu : « Plus on s’intéresse aux Écritures, plus on s’intéresse aux gens »

Religieuse dominicaine, essayiste et médecin en prison, Anne Lécu publie, jeudi 13 février, un nouvel essai sur la figure du prophète Élie, Le Seigneur n’était pas dans le feu (Cerf), dans lequel elle explore avec finesse le contraste entre tentation du spectaculaire et silence divin. Devant les défis de l’Église contemporaine, elle défend aujourd’hui une spiritualité du quotidien, attentive aux plus fragiles.

Entretien recueilli par Stéphane Bataillon et Malo Tresca et initialement publié dans La Croix l’hebdo n°270 du 15 février 2025)


Pourquoi elle ? 

Rencontrer Anne Lécu, c’est un peu comme revoir une vieille amie d’enfance. Une poignée de main chaleureuse, un sourire authentique, un café aussitôt offert sur la table de l’appartement dans lequel elle nous accueille ce jour-là – et où elle vit aujourd’hui avec deux autres religieuses dominicaines, à Paris. Avec elle, la conversation se noue naturellement. Et pourtant, il y a toujours aussi quelque chose de l’ordre de l’incernable, une profondeur insaisissable. À 58 ans, cette femme au caractère aussi bienveillant qu’entier est en effet inclassable et plurielle. Religieuse dominicaine, médecin généraliste en milieu carcéral, essayiste diserte, bibliste reconnue, philosophe, ancienne membre de l’équipe « Emprise et dérives sectaires dans l’Église catholique »… En prison comme sur le terrain des abus, Anne Lécu est de celles qui en ont beaucoup vu. Peut-être est-ce ce qui lui permet de poser ce regard si aigu sur notre condition humaine, sans jamais laisser mourir la flamme de l’espérance chrétienne. À l’occasion de la sortie de son dernier livre, Le Seigneur n’était pas dans le feu (Cerf) sur la figure du prophète Élie, cette voix éminente de la spiritualité d’aujourd’hui livre un témoignage de foi profondément ancré dans le réel.


La Croix L’Hebdo : Vous publiez, ces jours-ci, Le Seigneur n’était pas dans le feu (Cerf), sur la figure du prophète Élie dans la Bible. Quel a été l’élément déclencheur de l’écriture de ce nouveau livre ?

Anne Lécu : Élie est un vieil ami, un personnage qui m’accompagne depuis longtemps. J’ai le souvenir d’avoir choisi un de ses textes pour ma prise d’habit de sœur dominicaine. Ce qui m’a particulièrement motivée à le relire, c’est le contraste saisissant entre deux épisodes de sa vie : celui où il réussit, au nom de son Dieu, à mettre le feu à l’Holocauste, ridiculisant les prophètes de Baal, divinité païenne – il se prend vraiment pour une star, on peut le dire ! – et le moment suivant où il découvre que Dieu n’est pas dans le feu, mais dans une « voix de fin silence ».

Ce contraste nous invite à remettre à leur place les succès d’apparence. Ce n’est pas parce que tout réussit très bien que Dieu est forcément là. Peut-être qu’il se trouve, bien plus encore, dans des choses modestes, discrètes, qui ne se voient pas.

La vocation de prophète d’Élie arrive avant même que Dieu ne lui parle. Vous-même, comment avez-vous été appelée à la vocation religieuse ?

A. L. : Je n’aime pas le mot « vocation » qui, pour moi, est un mot-valise, dont on ne se figure pas bien ce qu’il recouvre. Je ne sais pas vraiment ce que c’est qu’être appelé par Dieu, et je pense qu’il est important de ne pas se raconter d’histoires. Pour moi, c’était très clair que c’était un chemin de bonheur possible parmi d’autres, mais pas meilleur qu’un autre. J’ai rencontré des religieux – notamment une sœur de la Sagesse, et des dominicaines vers la fin de l’adolescence.

Puis, plus tard, des frères dominicains à l’occasion de l’épidémie du sida, car ils avaient fondé une association appelée Chrétiens et sida. Je me suis toujours dit que, religieuse ou pas, si un jour j’allais par-là, ce serait dans la vie dominicaine, parce que je me sentais chez moi dans cette atmosphère. Je n’avais aucune raison d’aller chercher ailleurs.

Et comment avez-vous sauté le pas ?

A. L. : Je ne me suis pas sentie « appelée » au sens mystique du terme. Simplement, un jour, en discutant avec un moine, je lui ai dit que j’allais rentrer chez les sœurs – cette décision semblait avoir mûri intérieurement sans que je m’en rende compte explicitement. Ce n’était une surprise pour personne dans mon entourage. Deux jours plus tard, j’envoyais ma lettre pour entrer dans la communauté.

Être avec d’autres pour chercher Dieu permet d’éviter certains égarements et de se décentrer de son nombril – ce qui est un peu le but de la vie chrétienne ! Être religieux, aujourd’hui, cela ne sert à rien – encore moins qu’avant. Nous sommes une sorte d’espèce en voie de disparition. Avec les scandales de l’Église, on se rend bien compte qu’on n’est pas des saints, vraiment… Et pourtant, chercher Dieu avec d’autres, c’est une forme de vie attachante.

Est-ce qu’il vous arrive encore de vous dire « mais qu’est-ce que je fais là » ?

A. L. : J’ai prononcé mes vœux en 1996, et pendant dix-huit ans, j’ai dû me poser cette question plusieurs fois par jour, jusqu’à envisager de partir parfois. Mais avec le temps, mes questions se sont apaisées. L’expérience a aussi joué son rôle. J’ai vécu des choses plus légères que les premières années qui étaient difficiles. La vie commune est difficile, mais l’âge fait qu’on se crispe moins sur des choses sans importance. Le contraste entre les petites disputes du quotidien et la gravité des situations que je rencontre en prison m’aide à prendre du recul. La prison a vraiment sauvé ma vie religieuse en ce sens.

Élie vit un burn-out après sa démonstration de force, un phénomène qui résonne particulièrement aujourd’hui. Vous qui avez mille casquettes, en avez-vous déjà fait un ?

A. L. : Personnellement, je n’ai pas fait de burn-out car je suis très attentive à préserver du temps libre, du temps « vide ». J’ai besoin de ces moments de pause. Ce matin même, j’ai « glandé » de façon éhontée, fait de la couture… J’en ai absolument besoin car je sens très bien quand je risque de me disperser dans trop d’activités. Je travaille à temps partiel en prison, trois jours par semaine, ce qui me permet d’y tenir dans la durée. Mais j’ai besoin de silence.

Dans l’histoire d’Élie, Dieu ne signale pas sa présence par une tempête, un tremblement de terre ou le feu, mais par un murmure, une « voix de fin silence ». Que permet ce calme, ce silence offert ?

A. L. : Je pense que c’est un lieu habitable, dans lequel on peut faire sa maison. Mais ce n’est pas forcément facile d’avoir cette liberté-là. On ne peut jamais prévoir ce que l’on en fera. Salomon, par exemple, commence une vie en étant un roi plein de sagesse. Il la termine en idolâtre, convoquant la sorcière du coin pour lire l’avenir. Cette « voix de fin silence » qu’entend Élie au fil de son périple, c’est le lieu de rencontre du plus intime de soi avec la transcendance, quel que soit le nom qu’on lui donne. Je pense que si ce lieu n’existe pas, on meurt. Mais ce lieu, rien ne peut l’abîmer.

Quelle que soit notre histoire, il y a en nous un fond d’innocence parce que nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est le plus singulier de nous. Mais malgré tout, le silence de Dieu, c’est aussi une énigme. Il y a des moments où on aimerait bien qu’il parle !

Encore aujourd’hui de votre côté ?

A. L. : Évidemment. Mon Dieu, je ne le connais pas en vrai. Je continue d’espérer le découvrir. C’est quand même vertigineux d’essayer d’être croyant. On ne sait pas ce que l’on fait quand on essaye de croire.

Vous avez écrit un livre, L’Exorcisme au quotidien, avec le père Henri Gesmier, lui-même exorciste. Est-ce que pour vous les forces du mal existent ?

A. L. : Oui, elles existent clairement – il suffit de regarder l’actualité pour constater la méchanceté des hommes. Mais je préfère parler du « mystère du mal » plutôt que des « forces du mal ». Ce mystère doit rester un mystère – vouloir l’expliquer, c’est vouloir se mettre à la place de Dieu. Je suis religieuse aussi pour essayer de vivre quelque chose de l’espérance chrétienne au cœur de cette énigme du mal. Le Christ ne vient pas donner de réponse à l’énigme du mal, mais il se met à la place du maudit, mourant comme un bandit à l’extérieur de la ville. Il se met de notre côté, quoi qu’il arrive.

C’est pour être dans cette réalité que vous exercez comme généraliste en prison ?

A. L. : Complètement. En travaillant en prison, j’ai choisi d’être du côté des « coupables ». Pierre Claverie dit qu’il faut que l’Église du Christ soit au pied du crucifié. En prison, il y a des hommes et des femmes qui vivent parfois quelque chose de la passion du Christ, des choses insupportablement difficiles. Certains peuvent avoir commis des actes très graves et être extrêmement sympathiques. Il n’y a pas de commune mesure entre l’acte et la personne. C’est quand même un très grand mystère, cette banalité du mal.

Je travaille du côté des femmes incarcérées. Plus de la moitié d’entre elles ont été victimes de violences sexuelles. Il y a ainsi des facteurs de risques majeurs de décrochage. Mais ce qui est tout à fait bouleversant, c’est la capacité de rebond des gens. Hélas, tous ne rencontrent pas cette force de résistance et certains se tuent en prison.

Comment, en tant que médecin, vous répondez à ça ?

A. L. : Il ne s’agit pas d’abord de répondre. Mon travail, c’est d’accompagner les gens et de faire en sorte, modestement, qu’ils puissent avoir accès aux mêmes soins auxquels ils auraient eu accès dehors. Nous, soignants, sommes là… pour soigner les gens. Je ne confonds ni ne mélange mon travail et ma vocation. Un dominicain, Pedro Meca, qui s’est beaucoup occupé de gens à la rue, m’avait dit au début de mon travail : « Il ne faut pas t’imaginer que tu vas évangéliser les gens en prison, hein ? Par contre, le fait de travailler en prison, ça va te faire parler de l’Évangile différemment. » C’est la clé.

L’Église a engagé un travail de vérité sur le terrain des abus sexuels et spirituels. Vous avez été membre, pendant six ans, de l’équipe Emprise et dérives sectaires dans l’Église catholique. Aujourd’hui, où en est-on ?

A. L. : Je pense qu’on piétine un peu, que le soufflé retombe. Certains croyants, qui ne sont pas directement confrontés à ces questions, n’ont, assez légitimement, plus très envie d’en entendre parler. Le drame, c’est que pour ceux qui y sont confrontés, les problèmes ne sont pas résolus, donc on est obligé de continuer à en parler. Les énormes affaires comme celle de l’abbé Pierre sortent avec des vagues à chaque fois un peu plus fortes. Cela veut sans doute dire que ce n’est pas fini. On se demande pourquoi certaines communautés à problèmes n’ont pas été dissoutes avant. Mais c’est compliqué. On fait quoi des gens après ? Quels sont les instituts qui vont les recevoir ? Du coup, je comprends aussi que l’Église se dise « on va essayer de réformer parce qu’on ne peut pas dissoudre ».

Quels signaux peuvent alerter sur ce dévoiement spirituel, que vous dénoncez régulièrement ?

A. L. : Déjà, tout le courant New Age tient un discours, que l’on retrouve dans les écrits de sa théoricienne Marie Ferguson (auteur des Enfants du verseau en 1980, NDLR) : Il faudrait laisser tout ce qui est dans le cerveau descendre dans le cœur. Moi, je pense que le cerveau, c’est utile. La tradition de rationalité et d’esprit critique européenne est très précieuse, il faut la cultiver. C’est ce que fait le pape avec sa lettre sur la littérature.

Dans la tradition chrétienne, Dieu choisit d’habiter la maison des hommes parce que la création et la vie des hommes sont belles. Il faut pouvoir le redire parce que beaucoup de courants spirituels cherchent à s’évader du monde. Or, le message de l’Évangile, c’est au contraire de s’ancrer dans le monde, ici et maintenant avec ce corps qui est le lieu de nos émotions, de notre intelligence, de nos relations et de nos découvertes de Dieu.

De quoi est symptomatique, dans l’Église, cette attirance vers des personnes qui se révèlent être de « faux prophètes » ?

A. L. : Ce qui arrive dans l’Église arrive aussi dans la société : on a des stars à l’extérieur comme à l’intérieur. Je pense que la méditation du texte biblique nous apprend que les stars se dégonflent. Avant de dire « c’est un fruit de l’esprit » à propos de l’une de ces personnes charismatiques, laissons passer du temps et les générations. Avant de vénérer quelqu’un, peut-être qu’il faut attendre… une petite centaine d’années par exemple (Rires). On est obligé d’être prudent.

Vous sentez quand même qu’il y a une prise de conscience ?

A. L. : Non. On n’est pas guéri de ça et pas à l’abri que ça recommence demain. C’est d’ailleurs toute une question d’accepter un entretien dans un journal ou pas, au risque de favoriser la starification. J’essaye de résister à cela avec deux choses très simples : le travail en prison et la vie commune. Ce qui me fait résister, c’est le corps. Quand par exemple, mes collègues me disent « écoute, il faudrait que tu nous parles poliment parce que là en ce moment tu nous parles mal ». Ça me fait directement réatterrir à ma place. Celle d’une femme médecin généraliste qui n’est pas plus géniale que les autres, et qui est tellement pénible en réunion qu’elle emmène son tricot pour se taire, sinon elle devient ingérable. Voilà (Rires).

Mais dans ce cas, y a-t-il encore une place pour les prophètes ?

A. L. : Il y a ce que les Écritures appellent la parrhèsia, la parole de vérité, une parole qui dit les choses, même quand elles ne plaisent pas. C’est le travail d’un prophète comme Élie de dire « si nous continuons comme ça, voilà ce qui va se passer ». Ce n’est pas une vision de l’avenir, c’est une vision du présent qu’il analyse avec acuité pour que le pire n’arrive pas.

Il y a aussi dans l’Église la recherche par certains aujourd’hui d’un catholicisme beaucoup plus affirmé, avec la tentation du chiffre… Quel est votre sentiment par rapport à cela ?

A. L. : C’est bien qu’il y ait des moments forts, cela redonne de l’élan : les JMJ, Taizé, pourquoi pas. Mais l’expérience des chrétiens ordinaires, c’est que le Seigneur les accompagne dans la vie ordinaire, dans des micro-évènements. Donc je pense qu’on peut jouer à se faire croire qu’on peut aller vers une Eglise militante, apologète, etc. Mais au réveil, on risque de se prendre un mur. Après, cette problématique est aussi très franco-française. Il ne faut pas tout lire à partir de notre propre prisme. Quand je vois mes sœurs d’Asie ou d’Amérique latine, la tentation identitaire, ce n’est pas trop leur truc.

Mais sentez-vous malgré tout qu’il y a une nouvelle soif de découverte de la Bible aujourd’hui ?

A. L. : Ah ça oui. Et la soif est d’autant plus grande que les gens lisent peu la Bible. C’est très important de donner le goût de la lire et de raconter des petites histoires pour inciter tel ou tel à lire. Moi c’est pour ça que je publie en fait, pour donner envie à des gens de lire les Écritures et partager mes découvertes. J’ai une lecture très vagabonde de la Bible, comme en plongée. Et j’écris d’ailleurs mes livres sans plan, je pars toujours à l’aventure.

Comment envisagez-vous encore la transmission de la foi dans ce paysage catholique fracturé ?

A. L. : La transmission, je crois qu’elle passe par des personnes authentiques – pas forcément des stars –, qui ne savent pas elles-mêmes qu’elles transmettent. Je pense que c’est très important de ne pas savoir qu’on transmet ces choses. On est dans une forme d’inconnaissance. Ce que j’essaye de faire avec mes petits moyens, c’est de donner envie à des gens de rentrer dans ces textes par une lecture non moralisante issue de la grande tradition catholique de lectio divina. Une Église moralisatrice n’est pas audible. Aujourd’hui, moins que jamais.

Le bibliste Philippe Lefebvre dit volontiers que « la Bible raconte des histoires qui se passent à 8 mètres autour de nous ». Plus on s’intéresse aux Écritures, plus on s’intéresse aux gens. Suivre les personnages inconnus dans la Bible, par exemple, c’est s’intéresser aux personnages minuscules dans nos vies, à notre voisin de palier. Ça me passionne de cultiver cette attention envers le minuscule, justement parce que ce n’est pas ma pente naturelle. Le minuscule est grand.


Anne Lécu en aparté

Une musique

Le son du silence

Je n’écoute plus de musique. Moi, ma musique, c’est le silence, essentiellement. Mais s’il fallait choisir, ce serait les chants polyphoniques. J’écoutais beaucoup de classique et du jazz autrefois. J’ai besoin de silence, et chez moi c’est très silencieux.

Un lieu

Le Mont-Saint-Michel

Parce que mon père est originaire du coin, que petite, je voyais Le Mont-Saint-Michel depuis la maison de ma grand-mère et que j’y suis allée presque tous les étés. Ensuite, mon ami le père Henri Gesmier y était en poste et j’y suis allée pendant le Covid pour préparer avec lui notre livre L’Exorcisme… au quotidien. C’est un lieu fascinant. J’ai dormi au Mont en plein mois de janvier, il y avait du givre sur la baie, sans personne. C’était magique.

Un objet

Une paire d’aiguilles à tricoter, une pelote de laine et un crochet 

Pour avoir les mains occupées quand je m’ennuie. J’ai une capacité d’ennui assez développée (rires). Par exemple en réunion, ou en colloque. Maintenant, je n’ai plus de scrupules. J’apporte quelque chose à tricoter, des choses inutiles : des grenouilles, des dinosaures, des doudous. Ca me maintient au bon niveau d’attention.

Un livre

Les notes intimes de Marie Noël

Ce que j’aime chez cette poétesse, c’est la simplicité de son ton. Elle a un côté très léger, et en même temps très grave. C’est une femme qui ne paye pas de mine, petite dame âgée et grise. On peut passer à côté d’elle sans faire attention, mais c’était, d’après les gens qui l’ont connue, une merveilleuse conteuse du quotidien. Je crois qu’elle avait une capacité à mettre de la vie dans ses récits et sa parole, à son insu. Sa cause de béatification est ouverte. Ça serait bien !

Une citation

« Ils ont reçu ta parole. Ils ont cru que c’est toi qui m’as envoyé » (Jean, 17). C’est ce que dit Jésus à son père, en parlant de ses disciples, dont l’un vient de le vendre et l’autre va le trahir. C’est le Christ qui croit en nous plus que nous-mêmes. Ça, pour moi, c’est fondamental. Et sinon, j’aime beaucoup aussi ce que disait Maurice Zundel : « Il ne s’agit pas de savoir si nous serons vivants après la mort, mais si nous avons été vivants avant la mort. »

Ses dates

1967. Naissance à Orléans (Loiret).

1994. Sort diplômée de médecine, à la faculté de Tours (Indre-et-Loire).

1994. Entre chez les dominicaines de la Présentation de Tours.

1997. Devient médecin à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).

2005. Publie Où es-tu quand j’ai mal ? (Cerf).

2010. Soutient sa thèse de philosophie sur les soins en prison. Publiée en 2012 sous le titre La Prison, un lieu de soin ? (Les Belles Lettres).

2016. Tu as couvert ma honte (Cerf) et Le Secret médical. Vie et mort (Cerf).

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