C’était un lieu où effacer sa vie
aucune trace, aucune construction
ne résistait longtemps à la force conjuguée
du sable et du vent
Les habitants de Levantine
étaient habitués
à se détacher des choses
à arpenter nomade
leurs coudées journalières
Juste une outre d’eau
une monture
et quelques souvenirs
Même les chants
ici
se perdaient
Argün reprit connaissance
joue contre sable brûlant
la soif
et cette musique
le tirant de sa torpeur
Tout avait disparu
Plus aucune maison
plus personne autour
juste un grand rocher
procurant le peu d’ombre
L’elfe s’y tient
ney aux lèvres
joue encore
sa mélodie
Suspens
de la musique
du temps
Petits yeux
soleils noirs
dévisageant l’enfant
– Je ne te veux aucun mal, Argün
fils d’Adjib le vaillant
de Khensit la lumineuse.
Je vais te dire
ce qu’il faut dire
Mais ne refais jamais ça.