I.
Une fois que l’averse
abattue sur la ville
ait lavé les remords
Une fois que les copeaux
attachés au grand tronc
ne se soient retirés
Une fois que le sable
ne se soit déposé
sur le bitume hostile
Dans les entrailles du mondes
sur les rivières du temps
je retiens tous les mots
Ceux issus des silences
derrière les milles récits
de notre dynastie
Ceux que tu m’as transmis
dans ces larmes invisibles
qui charriaient le vent
Ce détachement profond
pour affronter l’exil
auquel on nous condamne
II.
Je sais bien qu’il nous faut
l’opulence et les joies
et que l’on désoriente
Pour prendre le pouvoir
que nous abandonnerons
à la flamme vacillante
Que nous serons capable
de refonder sans fin
à l’image du soleil
Et qu’il faut refuser
les ligatures sombres
de nos relations mortes
III.
Les sentiments s’envolent
Il faut les laisser libres
de n’emplir que l’instant
Que l’amour soit sincère.