London Bridge is falling down,
Falling down, falling down,
London Bridge is falling down,
My fair lady.
Build it up with wood and clay,
Wood and clay, wood and clay,
Build it up with wood and clay,
My fair lady.
Wood and clay will wash away
(…) Build it up with bricks and mortar
(…) Bricks and mortar will not stay
(…) Build it up with iron and steel
(…) Iron and steel will bend and bow
(…) Build it up with silver and gold
(…) Silver and gold will be stolen away
(…) Set a man to watch all night
(…) Suppose the man should fall asleep ?
(…) Give him a pipe to smoke all night,
My fair lady.
Le pont de Londres s’écroule
Le pont de Londres s’écroule
Il s’écroule, il s’écroule,
Le pont de Londres s’écroule,
Ma belle dame.
Construisez-le avec du bois et de l’argile,
Du bois et de l’argile, du bois et de l’argile,
Construisez-le avec du bois et de l’argile,
Ma belle dame.
Le bois et l’argile seront emportés
(…) Construisez-le avec des briques et du mortier
(…) Les briques et le mortier ne sauront résister.
(…) Construisez-le avec du fer et de l’acier
(…) Le fer et l’acier se plieront et se courberont.
(…) Construisez-le avec de l’argent et de l’or
(…) L’argent et l’or seront volés
(…) Mettez un homme aux aguets
(…) Et si l’homme s’endormait ?
(…) Donnez-lui une pipe pour qu’il fume toute la nuit,
Ma belle dame.
Nursery rhyme (comptine traditionnelle anglaise), Anonyme. Traduction : Stéphane Bataillon
« London Bridge is down », annonçait, jeudi 8 septembre, le secrétaire privé de la reine à la nouvelle première ministre Liz Truss pour l’informer du décès d’Élisabeth II. L’expression désigne également l’ensemble du protocole millimétré entre le décès effectif de la reine et ses obsèques. L’Angleterre serait-elle sur le point de s’écrouler ? Non. Cette étrange phrase provient en réalité d’une comptine traditionnelle anglaise : « London Bridge is falling down », connue aussi sous le nom de « My Fair Lady ». Cette nursery rhyme fait partie d’un patrimoine de comptines, de chansonnettes et de limericks (petits poèmes humoristiques), constitutif de la culture anglo-saxonne et que tout enfant connaît par cœur.
Sa plus ancienne version imprimée remonte à 1744, dans le livre Tommy Thumb’s Pretty Song Book édité par Mary Cooper, la première anthologie de comptines et chansons enfantines anglaises. Elle sert aussi de base chantée pour un jeu de chaises musicales prisé dans les cours de récréation britanniques. Son air, au moins, nous est familier : c’est celui de la chanson « Qui craint le grand méchant loup ? » fredonnée par les Trois Petits Cochons dans le fameux court métrage de Walt Disney en 1933.
Stéphane Bataillon
(Initialement paru dans La Croix l’Hebdo du 16/09/2022)