Je lis les poèmes de Sofía
j’en oublie ma station
bondis pour sortir de la voiture
pendant la sonnerie
je sens la pression de la porte
qui se referme sur mon épaule
j’ai une bouffée de chaleur
un mouvement du corps
plus tendu que les autres
envolée victorieuse
sur cette circonstance
je me dis qu’il se réduit à ça
le seul risque que je prends
dans mon pays
sans guerre.
En lisant Zaatar de Sofía Karampali Farath, ed. Bruno Doucey, 2023.