Un état de calme, l’amour partagé, une joie qui circule. Face à un paysage en se tenant la main, ces vieux mots délavés reprennent tout leur sens. Ils cernent l’état d’être atteint, même un instant, en compagnie du monde. Ce paradis perdu dont nous sommes nostalgiques. Ce bel état d’enfance, toujours à activer, qui signe la beauté en picotant les yeux.
Moments fugaces et imprenables. Ce sel de la vie récolté patiemment suite au retrait des dieux.
« Trouver sa place », « Devenir soi », « Rejoindre l’âme du monde », « Tendre vers l’absolu ». Autant d’ordres de mission infligés par les temps. Au risque de trop courir, d’être seulement ébloui par l’épopée promise et ses rêves de gloire. Mais non. C’est là, juste là. Ce sont ces quelques mots qui disent notre vérité.
Comme un si bel été qu’il n’en finirait plus.