J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie d’une très belle petite anthologie de poésie écologique pour la jeunesse « Des voix pour la Terre » dirigée et présentée par Ariane Lefauconnier, Pierre Kobel aux éditions Bruno Doucey. Mon poème « Ce que nous devons aux arbres », tiré du recueil « Contre la nuit » y est reproduit, voisinant avec les textes d’autres auteurs dont Margaret Atwood, Alaiin Damasio ou Thomas Vinau. Avec, en vis à vis, cette citation du chef amérindien Seattle : » La terre n’appartient pas à l’homme ; l’homme appartient à la terre. »
Ce livre est un brûlot. Plus de 40 poètes et chanteurs du monde entier y dénoncent un scandale : l’asphyxie programmée de notre planète. Pollution des mers ou de l’air, destruction des espèces vivantes, mais aussi réchauffement climatique, déforestation ou gaspillage des ressources, autant de combats portés par de grandes voix, de la canadienne Margaret Atwood, à l’innue Rita Mestokosho en passant par la brésilienne Marcia Theophilo, le Mahorai Nassuf Djailani, ou bien encore Alain Damasio ou le groupe de rock Mickey 3D. Cette anthologie s’inscrit dans la collection Poés’idéal, de petits livres militants, qui offrent aux adolescents les mots pour exprimer leurs révoltes et leurs rêves d’un monde meilleur. Ni plainte, ni catastrophisme, pas plus qu’exaltation lyrique d’un prétendu Eden perdu, mais une dénonciation implacable et un tracé d’avenir. Les mots se révoltent pour sauver notre Terre.
Extrait :
« Nous sommes la nature qu’on défonce.
Nous sommes la Terre qui coule,
juste avant qu’elle s’enfonce.
(…)
Et maintenant ?
Maintenant, la seule croissance que nous supporterons
sera celle des arbres
et des enfants.
Maintenant nous serons le vivant
qui se défend. »
– Alain Damasio
Collection : Poés’idéal, 129 p., 9 €. Site des éditions Bruno Doucey