A quoi croire ? A la vie. Une vie rendue éternelle, pour chacun, avec cette étrange idée de résurrection.
Que nous avons une place particulière dans cet ordre des choses qui n’est ni au-dessus, ni au-dessous mais dans une sorte de centre infini. Que nous ne faisons allégeance qu’aux dieux, dans le meilleur des cas. Parfois aux autres hommes quand les choses tournent mal. Encore à d’autres choses quand la piste est perdue.
Je sens que mes poèmes en savent plus que moi. Qu’ils formulent d’avance les bribes de mes rêves. Qu’ils sont mon œuvre d’homme dans cette vie offerte. Avec, tout à la fois, un comble d’humilité et une ambition folle.
J’écris de tout mon être, à ses extrémités. Je proteste d’une langue avec qui je chemine vers mon propre incertain.