L’inceste

Le silence est d’or
sauf

sauf
lorsqu’il t’étouffe
te brûle
t’empêche
de continuer

Alors dis

D’une parole

Ton poème est là

Résiste
aux coups
de pioches
du sort
de poings
à l’âme

Alors
ta parole

Déflagre les terres sèches

Te redonnera prise
sur les sables

De ton désert.

 

J’écris ce poème. Suite à un faits divers qui fait frémir. J’écris après être tombé « par hasard », livre ouvert, sur ce psaume de l’Ancien Testament que je n’avais jamais lu. Le début de ce poème frappe par la simplicité et la justesse de son message. Pour ne pas devenir fou par le feu d’une parole emprisonnée.

 

Psaume 39 : Laisse-moi un sursis, la vie est si courte

J’avais dit: « Je veux surveiller mes réactions,
afin que me langue ne s’égare pas ;
je veux garder comme un bâillon sur la bouche,
tant que je suis en présence des méchants.

Je suis donc resté muet, silencieux,
j’ai renoncé à dire quelque chose.
Mais ma souffrance n’a fait qu’augmenter.

Je bouillonnais intérieurement,
chaque soupir était comme une brûlure.

Alors j’ai fini par parler (…)

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