Être déjà grand
sans que personne ne le sache.
Attendre que ça se voie.
Regarder
la peau du soleil vibrer.
écouter ses pulsations. Son bourdonnement.
Sa danse.
Regarder.
Tania Tchénio
Pop-corn, éd. Cheyne, 64 p., 12 €.
Écoutez ce poème (lecture Stéphane Bataillon) :
C’est la rentrée. Et pour les enfants, le plaisir teinté d’angoisse de passer dans la classe supérieure, malgré le contexte particulier. De se sentir grandir par de nouvelles rencontres, de nouvelles émotions, de nouveaux savoirs. Ce sentiment de fier émerveillement se partage en réalité avec les parents, dès les premiers jours de l’existence, où chaque interaction est une épiphanie avec le monde. Dans Pop-corn, Tania Tchénio raconte la gestation de son enfant, commencée pendant l’écriture de ce recueil sur le thème « grandir », commandé par les éditions Cheyne pour fêter leur 40e anniversaire (une collection qui voit également paraître des textes de Jean-Marie Barnaud, Loïc Demey, Albane Gellé, Clara Molloy et Ito Naga). Des poèmes ramassés et rythmés, livrant leurs questions au fil de la vie : « Où tombent-ils
les atomes de l’enfance ? Qui les mange ? »
Stéphane Bataillon (@sbataillon)
Retrouvez ce poème dans La Croix L’Hebdo du 28 août 2020.