Le goût des mots dans la bouche, les retenir en soi. Les faire tourner comme une boule d’air. Le goût du sang, de la lumière, de la neige. De l’angoisse de ce manque qui obsède la vie. Qui n’est pas là. Qui sera. Peut-être. Mais peut-être pas, mais surement jamais. Cerner ce vide à transformer. Pas de monstres, pas de visage. Vu dans un rêve l’autre jour, masqué. Remplacer ce vide ? Accumuler encore ? Non, disparaître un peu, en retrait, pour trouver le mouvement de son monde, un balancement. S’assoir. Confus et heureux.
« Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être que des princesses qui attendent de nous voir heureux ou courageux. » Rainer Maria Rilke